Comment avoir une meilleure estime de soi ?

Introduction

L’estime de soi, ou la confiance en soi, est un concept relativement récent en psychologie, ou disons qui est de plus en plus étudié. 

Dans cet épisode nous allons voir d’abord ce qu’est l’estime de soi, et pourquoi elle touche particulièrement les propriétaires de chiens. Nous allons voir ensuite 6 facteurs pour vous aider à  repérer une estime de soi trop faible. Puis les 4 étapes pas à pas pour améliorer l’estime de soi dans notre vie en tant que propriétaire de chien si souvent jugée, critiquée, et même auto-critiquée.

Je rappelle que je ne suis pas psychologue, bien que j’ai un master en sciences de l’éducation & psychologie. Mais j’ai beaucoup été intéressée par le sujet et ai cumulé beaucoup d’expérience dans l’accompagnement de mes élèves. Les outils que je donne ici ne remplace pas une thérapie.

  1. Définition de l’estime de soi
  2. L’estime de soi en tant que propriétaire de chien
  3.  Comment reconnaître une estime de soi faible ou saine ?
  4. 4 étapes pour booster son estime de soi
  5. Conclusion 

Définition de l’estime de soi

➡️ Se construit pendant l’enfance et beaucoup liée aux phrases que l’on a entendues, système familial etc.
➡️ La valeur que l’on s’attribue va forcément avoir un impact sur la compétence (donc confiance en soi) et sur l’affirmation de soi.

L’estime de soi est la perception qu’une personne a d’elle-même, c’est-à-dire l’évaluation ou le jugement de sa propre valeur. Elle englobe des croyances sur soi (par exemple, “Je suis compétent”, “Je suis intelligent” ou “je suis nul”) ainsi que des émotions associées à ces croyances, telles que le respect de soi, la fierté ou, au contraire, le mépris de soi et la honte. L’estime de soi reflète en général la manière dont un individu se juge ou se valorise, et elle peut influencer de nombreux aspects de sa vie, y compris ses relations, sa réussite professionnelle et son bien-être psychologique.

C’est intéressant de se questionner sur notre estime de soi par rapport à comment on estime les autres. 

Est-ce qu’on se met souvent en dessous des autres / est-ce qu’on se fait souvent passer après les autres ? Ou en dessus ? ou au même niveau ? De même pour les besoins. Est-ce que je fais passer les besoins des autres AVANT les miens ?

J’aime bien l’image du “hérisson paillasson”. Souvent, quand on a un soucis d’estime de soi, et que l’on se sent inférieur, on peut avoir 2 stratégies :

  • Soit celle du “hérisson”, c’est à dire de devenir agressif (d’une manière souvent involontaire et assez discrète)
  • Ou la stratégie du “paillasson” c’est à dire se dévaloriser, se rabaisser, s’excuser, se sentir coupable, fautif, etc. 

Une estime de soi saine est caractérisée par une vision réaliste et appréciative de soi-même, où la personne reconnaît ses forces et accepte ses faiblesses sans se dévaloriser.

Une faible estime de soi, en revanche, peut se manifester par une vision négative de soi, un manque de confiance et de respect envers soi-même, et peut conduire à divers problèmes psychologiques, tels que l’anxiété, la dépression, et les troubles du comportement.

Il est important de noter que l’estime de soi est dynamique

et peut varier au fil du temps en fonction des expériences vécues, des réactions aux événements de la vie, et du travail personnel sur soi. La Thérapie Cognitivo-Comportementale (TCC) et d’autres approches thérapeutiques peuvent aider les individus à améliorer leur estime de soi en modifiant les schémas de pensée négatifs et en encourageant des comportements qui renforcent le sentiment de valeur personnelle.

L’estime de soi en tant que propriétaire de chien

Eh bien, nous sommes particulièrement touché-es. Pourquoi ? J’ai remarqué plusieurs raisons…

  • Déjà je pense qu’on adopte des chiens parce qu’il nous “manque” quelque chose. Ce manque, peut parfois être justement un manque de confiance en soi, d’amour de soi, etc. Globalement, je n’ai pas d’étude mais les propriétaires de chiens que je côtoie manque assez souvent d’estime d’eux mêmes (mais c’est sûrement quelque chose qui se reflète à l’échelle de la société !)
  • On est souvent critiqué, jugé, on est souvent au contact “de l’autre” et c’est souvent négatif. En tous cas, si on a un chien qui ne rentre pas tout à fait dans les clous. On peut aussi se faire critiquer par notre famille qui n’apprécie pas trop notre chien, ou qui n’est pas d’accord avec notre nouvelle éducation “positive”, etc. 
  • Quand on a un chien, et qu’on veut bien faire les choses, on sort facilement de notre zone de confort ! On entend plein de choses, on ne sait plus si on fait juste ou faux, on a difficilement des réponses… Et du coup, on peut facilement se remettre en question (ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose !)

Donc quelques exemples de faible estime de soi en tant que propriétaire de chien :

Je suis nulle, je fais tout faux, c’est de ma faute si mon chien est comme ça, je m’en veux de ne pas avoir fait (+ de cours, etc), j’aurais pas du vouloir croiser ce chien en balade, je fais toujours tout faux, qu’est-ce que j’ai fait pour mériter un chien si difficile, pourquoi les autres y arrivent et pas moi, pourquoi les chiens des autres sont toujours parfaits et le mien horrible, etc.

Comment reconnaître une estime de soi faible ou saine ?

La question de l’attribution

Attribution interne versus externe : je pense important de comprendre le concept d’attribution. C’est expliquer sur qui on remet la “faute” ou la “réussite”, bref que l’on estime responsable.

  • Attribution interne = moi
  • Attribution Interne au chien
  • Attribution externe = extérieure

>>> Mettre les échecs sur “ma faute” et les réussites sur l’attribution externe (la chance, les autres, etc)

Avoir des difficultés à connaitre, exprimer et demander pour ses propres besoins

Une estime de soi faible, on va faire passer l’autre en priorité. On va se mettre en 2ème, et ensuite on risque de ressentir de la colère ou autres émotions fortes. (écouter l’épisode sur les émotions et sur la Communication Non Violente).

Ou bien, on n’exprime pas nos limites, nos besoins. 

Toujours chercher l’approbation de l’autre

Le besoin de vouloir toujours savoir ce que l’autre pense de nous (et il faut qu’il pense “que c’est juste/bien”), demander l’avis, l’approbation. On va aussi alors souvent être beaucoup touché par les jugements, qu’ils soient négatifs, ou meme les compliments car on va en avoir besoin (écouter l’épisode 9 comment accepter la critique et le jugement des autres).

Toujours donner raison à l’autre

En cas de conflit, on va se dire que l’autre a raison, on va toujours se remettre en question en 1er sans remettre l’autre en question, sans prendre de distance et on va avoir un regard biaisé (j’ai forcément fait quelque chose de faux si l’autre n’est pas content). 

Beaucoup s’excuser

Etre quasiment “désolé d’exister”. S’effacer. Ne pas prendre sa place. Vouloir se justifier.

Beaucoup se comparer aux autres.

On voit qu’il y a aussi beaucoup de comparaison aux autres. On en a déjà parlé dans l’épisode du jugement et de l’auto-jugement, du problème de la comparaison

4 étapes pour booster son estime de soi

Phase d’observation : Identifier et Changer les Croyances Limitantes

Nous avons tous des croyances sur nous-mêmes qui nous limitent. Par exemple, penser ‘Je ne suis pas assez bon’ lorsqu’on est confronté à un nouveau défi. Ces pensées sont comme des automatismes, mais la bonne nouvelle, c’est que nous pouvons apprendre à les identifier. Une fois repérées, nous pouvons les contester et les remplacer par des pensées plus équilibrées et réalistes, comme ‘Je peux apprendre et m’améliorer avec du temps et des efforts’.

Regarder des communications dans le passé, ou conflits, et observer :

  • Est-ce que je me suis beaucoup excusé-e ?
  • Est-ce que je me suis beaucoup remis-e en question ? et l’autre ?
  • Est-ce que j’ai su exprimer mes besoins et limites ? mes émotions ? ma fatigue etc.
  • Est-ce que le jugement ou l’approbation de l’autre prend toute la place sur ce que JE pense de moi

Phase 2 : le journal des croyances

Maintenant que vous avez observer, essayer d’écrire les pensées sur vous même (le self talk à votre sujet) qui revient souvent. 

  • Faire un tableau à 2 colonnes. A gauche, les écrire et juger si elles sont neutres, saines, ou si elles ne font que vous rabaisser et donc vous enfermer dans quelque chose (je suis nulle, j’y arriverais jamais, …). 
  • A droite, écrire des pensées alternatives : je fais de mon mieux. Je suis humaine. On est toujours plus intelligent après. Je ne peux pas toujours tout anticiper et tout deviner. J’ai le droit de me tromper, au moins j’ai essayé. 

>>> pour construire les pensées alternatives, c’est très difficile mais il faut se faire l’avocat du diable. Ok, je dis que je suis nulle, mais pourquoi ? ça veut dire quoi ? c’est quoi les preuves ? etc. Et ensuite trouver des pensées alternatives. mais bien sûr c’est difficile et long. Les choses liées aux événements de l’enfance vont être très difficiles de fusionner avec nos pensées. Les pensées ne sont pas des faits. On peut les questionner, les critiquer. Vous dire à vous même que vous n’êtes pas vous même. 

C’est important de travailler sur l’imperfection (CF livre de christophe andré : imparfaits libres et heureux ou “estime de soi”). Dans ce monde où tout doit être lisse, propre, joli, etc. 

Phase 3 : booster l’estime de soi

Prendre l’habitude tous les jours de noter une fierté, pourquoi on est fier de nous. Même si c’est juste une petite chose. “je suis fière de ne pas m’être excusée 3x mais seulement 1x.” “Je suis fière d’avoir gardé mon calme face à telle personne”. “Je suis fière d’avoir osé faire ça pour mon chien”. etc. 

Si c’est trop difficile, on peut déjà se dire “je suis content ou je suis satisfait”. 

Phase 4 : pendant la relation

  • Se rappeler que l’on est tous égaux. Prendre en considération les besoins de l’autre, c’est super, puis prendre aussi les siens et trouver une solution qui convient aux 2. 
  • Vérifier régulièrement si je me met bien à la même hauteur de l’autre ou si je suis en train de me mettre en dessous. 
  • Ne pas hésiter à dire qu’on a besoin de réfléchir à la situation avant de donner une réponse “automatique” (qui sera biaisée par nos habitudes).
  • Prendre ensuite de la distance et se demander ce qui est vraiment le plus “juste” (même s’il n’y a pas de vérité absolue).

Exemple : je demande à quelqu’un de rattacher son chien et il me dit que si mon chien est réactif, je n’ai qu’à pas me promener dans la forêt. Et que de toutes facon, si mon chien est réactif, c’est de ma faute justement parce que je ne le laisse pas rencontrer les chiens dans la forêt. 

>> Prendre de la distance avec la situation. Est-ce que cette personne connait réllement ma situation et mon chien ? Est-ce que son avis (jugement) compte ? Est-ce qu’il y a une raison pour que ses besoins (promener son chien en liberté) soient mis en priorité sur le mien (garder mon chien en sécurité). 

Autre situation plus complexe parce que ça touche quelqu’un de nos familles : A un repas de famille, mon cousin a un chien qui ne fait que d’embêter mon chien, et du coup je finis par remettre mon chien dans la voiture pendant la longue soirée. 

Alors on va pas considérer les besoins des 2 chiens ici car ce n’est pas la question, mais la question de moi versus mon cousin. Est-ce que j’ai aussi exprimé mes besoins, limites et envies ? Est-ce que j’ai su dire qu’on pourrait par exemple faire un roulement avec une partie de la soirée mon chien et une partie de la soirée l’autre chien ?

Conclusion

L’estime de soi, c’est quelque chose qui nous suit toue notre vie et qui fluctue. En fonction des périodes, et de ce que l’on vit, on peut avoir une estime + haute ou + basse. Si on vit beaucoup de “réussites” (jugées comme réussites du moins), on peut avoir une estime de soi plutôt équilibrée car on se sent compétent, fière, fort, utile, valorisé, etc. 

Si on vit des épisodes difficiles, on peut avoir une estime de soi qui descend. Un petit peu comme pour le principe du “compte en banque” dont on parle en éducation canine, c’est un peu pareil pour l’estime de soi. 

Personne ne peut remplir votre jauge d’estime de vous-même. C’est à nous de faire le job. En prenant conscience de nos fiertés, de nos réussites. En nous félicitant. En l’écrivant. 

Et attention je ne parle pas de se vanter et de prendre la grosse tête. C’est vraiment quelque chose entre vous et vous même. Je parle de votre discours intérieur à votre propre sujet. Qu’il soit juste, sain, et pas dévalorisant. 

Sur ce, je vous souhaite un beau boost d’estime de soi, et dites-moi si cet épisode vous a été utile en commentaire !


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