La solitude… grand topic ! Un indispensable aussi, c’est sûr. Apprends en douceur à ton chiot à rester seul à la maison, sans stresser. C’est tout nouveau pour lui d’être seul sans sa famille, il est important de considérer cet apprentissage et d’y aller à son rythme ! Encore une fois, le risque si on brûle les étapes, est de se retrouver peut-être avec un chien qui ne supporte pas de rester seul (aboie, pleure, détruit, etc.).
L’anxiété de séparation est un diagnostique d’une pathologie, donc théoriquement seul-e-s les vétérinaires comportementalistes peuvent le diagnostiquer.
Il y a 2 pathologies différentes :
Néanmoins, entre la pathologie sévère et la normalité, il existe de nombreuses nuances.
Certains chiens ne sont peut être pas dans des cas sévères d’anxiété de séparation, mais peuvent tout de même être très inquiets lorsqu’ils sont laissés seuls ou montrer un attachement très fort à leur propriétaire.
Il est estimé que plus de 15% des chiens sont stressés lorsque les propriétaires s’absentent. Cela peut se concrétiser par de nombreux symptômes. En voici une liste non-exhaustive :
Sans compter les problèmes avec le voisinage ou le mobilier, le mal-être n’est pas souhaité. Sur le long terme cela peut avoir des conséquences au niveau de la santé du chien, comme tout stress répété.
Les problèmes de séparation ne sont pas anodins. En effet, afin de désensibiliser le chien anxieux, il faut d’abord passer par une période où le chien n’est plus jamais seul. Ce qui est très entravant dans la liberté des propriétaires, qui ne peuvent alors plus partir de chez eux sans s’organiser en amont (dogsitter, etc.).
Le propriétaire doit ensuite démarrer un protocole très strict de désensibilisation graduelle, qui peut durer de quelques semaines à plusieurs mois.
C’est pourquoi il est important d’essayer autant que possible d’entraîner le chien à la solitude de manière progressive et positive pour le chien, sans dépasser son seuil de tolérance.
L’anxiété de séparation a aussi un facteur génétique donc malheureusement même en faisant une habituation progressive juste, cela peut ne pas suffire.
Certaines méthodes éducatives conseillent d’enfermer le chien dans un endroit restreint lorsqu’on le laisse seul.
En réalité, cette méthode a été utilisée par exagération et méconnaissance suite à une confusion entre 2 principes :
En effet, mettre le chien dans un endroit restreint favorise l’apprentissage de la propreté, puisque, comme nous l’avons vu précédemment, le chiot est naturellement propre et va donc se retenir (si cela est physiquement possible !) pour ne pas faire ses besoins dans son espace. Néanmoins l’espace doit être suffisamment grand pour que le chiot puisse se mouvoir, il ne doit pas y rester plus longtemps que ce qu’il tolère, et doit être habitué à cet endroit.
Or, il ne faut pas confondre l’apprentissage de la propreté et de la solitude !!!
Lors de l’apprentissage de la solitude, le chien a besoin par dessus tout de se sentir en sécurité.
S’il ne peut pas se mouvoir, se déplacer, boire, jouer, s’occuper, il y a au contraire de grande chance pour qu’il développe de l’anxiété.
Les chiens, comme tous les êtres vivants, ne supportent pas d’être confinés dans un espace trop petit et ont besoin d’avoir une liberté de mouvement.
Voilà pourquoi nous recommandons de laisser le chien seul dans un espace sécurisé (pas d’objets dangereux à prendre en bouche), mais suffisamment grand pour que le chiot puisse se mouvoir.
Par exemple un parc à chiots assez grand, ou une pièce dédiée à cela.
Attention !! le chiot doit avoir déjà l’habitude (et donc être à l’aise) d’être dans cet endroit lorsque son propriétaire est encore dans la maison !
Au passage, en Suisse la loi (LPA : loi fédérale de la protection des animaux) donne des mesures strictes à respecter sur les possibilités d’enfermement des chiens (taille, durée, etc.).