Ah, les chiens… tout le monde a son mot à dire. Vétos, voisins, promeneurs… Sans parler de Google et Facebook.
Et pourtant, pas 2 réponses ne se ressemblent. Toutes semblent être logiques et faire du sens ! Alors, comment faire des choix ? Nous proposons 3 questions à te poser pour t’aider à faire le tri dans les informations :
Le même schéma s’applique pour la lecture de livre, blogs, vidéos internet, etc : qui est l’auteur ? est-il qualifié, expérimenté, se forme-t-il régulièrement ? Si le livre est vieux, probablement qu’une bonne partie des infos sont obsolètes. Pareil pour un article de blog.
En très simplifié, il existe 2 courants principaux en éducation canine :
Parfois la limite est floue entre les deux courants. Certaines personnes disent et pensent travailler en éducation positive, mais parfois, involontairement dans les faits, il y a une partie coercitive. Une éducation où l’on utilise les récompenses n’est pas forcément une éducation positive.
Pour mieux comprendre ce que cela implique, voici ce qu’on appelle le quadrant des renforcements :
Ici, les termes « positifs » ou « négatifs » ne sont pas associés à quelque chose de bon ou de mauvais, mais à quelque chose que j’ajoute (+) ou que je retire (-).
Le renforcement positif est associé à la punition négative, le renforcement négatif est associé à la punition positive.
Si on n’anticipe pas, et que le comportement apparaît, il est ensuite très difficile de rester positif (une fois que mon billet de 1000.- est dans sa bouche…. Oups.). L’anticipation, c’est la meilleure compétence qu’un propriétaire de chien peut développer !
Anticiper, concrètement, ça veut dire : est-ce que j’ai bien rangé mes chaussures ? Est-ce que mon chien est prêt à partir pour 5h de train (est-ce que j’ai bien commencé par 30 secondes, puis 1min, etc, jusqu’à 5h ?)? Est-ce que mon chien est capable de rester seul quand je vais recommencer le travail ? Est-ce qu’il va être à l’aise quand il va rencontrer tel chien un peu brusque, ou devrais-je éviter la rencontre ?
En effet, on a souvent tendance à dire « je veux que mon chien arrête d’aboyer, arrête de tirer, arrête de ronger mes chaussures, etc. ». Ok, mais un chien, c’est un être vivant, on ne peut pas supprimer un comportement sans le remplacer par un autre. Un chien ne peut pas « ne rien faire ». Et en plus, ce n’est pas ce que tu veux vraiment, sinon tu aurais acheté une peluche, n’est-ce pas ? On aime que nos chiens soient plein de vie.
Par exemple, au lieu de sauter sur les gens… je veux qu’il se mette assis pour leur dire bonjour.
Au lieu de ronger mes chaussures… je veux qu’il ronge un os.
Au lieu d’aboyer… je veux qu’il se couche.
Au lieu de tirer en laisse… je veux qu’il ralentisse son rythme dès que la laisse commence à se tendre.
Ah ! Là, on peut commencer à faire des apprentissages, alors ! Et donc on peut faire ces apprentissages en éducation positive. Je peux apprendre à mon chien que le meilleur moyen d’obtenir X ou Y (dire bonjour, aller sur une odeur, etc.) c’est de faire le comportement A ou B. Bingo ! Mon chien se sent gagnant, moi je me sens gagnant, mes chaussures aussi, l’invité aussi, bref, c’est top.
Il ne s’agit pas de se demander si la punition positive est efficace ou pas, mais à quel prix. Même si c’est efficace, sur du court terme sur une action précise, est-ce que mon chien n’a pas développé d’autres peurs ?
Les chiens fonctionnent par association. Ils font des associations entre des éléments, et des conséquences. Si les conséquences sont négatives, ils font des associations négatives. Suite à cela ils vont développer une liste de choses dont ils devraient « se méfier ». Dans cette liste il peut y avoir… toi-même ! L’éducation coercitive est dangereuse car on ne contrôle pas l’association que le chien fait, et parfois il peut associer la conséquence négative à la poubelle, à toi, aux enfants, aux autres chiens, etc… Et les problèmes peuvent ressortir ailleurs.