Comment accepter le jugement par rapport à son chien ?

Salut les Maitres Zen et bienvenue dans ce nouvel episode du podcast Maitre Zen, Chien Zen !

En tant que Maître Zen (propriétaire de chien) nous sommes beaucoup exposé au regard des autres ! Et en plus souvent, comme on aime beaucoup nos chiens, cela vient toucher des cordes sensibles… et on a de la peine à passer outre. J’ai remarqué que c’est quelque chose qui affecte beaucoup la relation de mes élèves avec leur chien (car du coup le chien devient un poids, ils n’osent plus sortir, ils appréhendent les rencontre, etc.) alors aujourd’hui j’aimerais que l’on voit comment mieux vivre en harmonie face aux critiques !

  1. Pourquoi sommes-nous exposés aux jugements plus que la moyenne en tant que propriétaire de chien ?
  2. Qu’est-ce qu’un jugement ?
  3. Un jugement positif ou négatif, ah bon ?
  4. Pourquoi a-t-on besoin des jugements / pourquoi on en fait nous même aussi ?
  5. Comment accueillir le jugement des autres ?
  6. CONCLUSION

En tant que propriétaire de chien, pourquoi sommes-nous exposés aux jugements plus que la moyenne ?

Avec un chien on attire l’attention / le regard sur nous. Quand on a un chien on prend plus de place dans la vie de l’autre, car souvent on va “empiéter” sur son besoin de liberté, de calme, etc. Par exemple, je joue a la balle au lac avec mon chien qui aboie ++++, peut être que les autres personnes ont envie de silence et de calme sur leur jour de repos et qu’elles ont mal à la tête.

  • Les chiens c’est quelque chose de très émotionnel et pas encore très établit dans la société
  • Les gens se permettent plus de dire ce qu’ils pensent quand ça concerne les chiens que les enfants (il y a un peu ce côté “les chiens c’est la nature, ça “appartient” à tout le monde, on se sent tous responsable de la bien-mal-traitance des animaux)
  • Bref, beaucoup d’émotionnel, de notre côté (ça nous touche + si on parle de notre chien que de nos chaussures) et du côté des autres (les gens sont touchés par la cause animale, ou bien ça empiète leur espace).

Voilà je n’avais pas forcément réalisé à quel point cela peut parfois être une violence quotidienne répétitive (pas forcément physique) pour certains propriétaires de chien.

>> Aujourd’hui dans cet épisode on va comprendre les mécanismes du jugement et comment s’en protéger tout en retirant les bénéfices de ceux-ci.

Qu’est ce qu’un jugement ?

Comme on l’a déjà vu dans l’épisode 4 : Comprendre le comportement humain grâce au béhaviorisme, mais aussi dans l’épisode sur la Communication Non Violente, le jugement c’est différent des “faits”. 

En fait un jugement c’est une appréciation, un sentiment, un “regard”, une valence… c’est subjectif. C’est donner une classification au comportement/parole de quelqu’un d’autre. On parle de jugement de valeur. Ce n’est donc PAS la réalité. C’est très humain d’ailleurs de faire des jugements, non ?

>>> Quand on regarde dans le behaviorisme P+R+P-R-, on sait que nos comportements sont par PEUR ou MOTIVATION.

Le jugement ce sont des PAROLES/PENSEES, que l’on a en réponse aux comportements des autres (ou de soi-même mais ça on le verra dans le prochain épisode). 

Donc en fait selon l’impact du comportement de l’autre sur nous (R+, P+, R-, P-) on va avoir une réponse EMOTIONNELLE (positive ou négative) puis un jugement. (pensée).

DONC le jugement de la personne B sur A, reflète la réponse de B suite au comportement de A. Donc il appartient grandement à B et pas à A. Il reflète comment B accueille (ou pas) le comportement de A.

Jugement positif ou négatif, ah bon ?

La notion de jugement peut être à la fois négatif… et positif 😉 Il est important d’apprendre à différencier les interprétation de la réalité. Et si on se disait que… en fait, tout est NEUTRE !?? Ce qui est positif pour l’un, est négatif pour l’autre. 

Depuis que j’ai ça en tête, je vois la vie complêtement différemment. Avant, je passais mon temps à différencier le “bien” du “mal”. Mais maintenant, je vois les choses autrement… tout a des avantages et des inconvénients.

C’est d’ailleurs un super exercice mental de faire cela. Mais vraiment, super. Il s’agit de prendre des situations où l’on est SÙR que c’est quelque chose de “bien”, et de voir ce qu’il y a de “mal” là dedans. Puis on fait pareil avec le “mal”.

  • Exemple : adopter un chien d’Espagne, c’est positif, tout le monde est d’accord, c’est une bonne action, non ? Ah bon ? Et en faisant ça… on renforce certains comportements. On rentre dans un cercle vicieux. On amène des chiens en Occident qui n’ont pas la génétique pour cela. On se raconte une “belle histoire” sur nous et on se donne toutes les excuses pour les problèmes de comportement (il a surement été maltraité… je ne dirais plus jamais ça depuis que j’ai une chienne qui n’a absolument RIEN vécu de traumatisant).
  • Exemple contraire : tout le monde est d’accord que c’est mal de ne pas sortir son chien par exemple. Imaginons, une personne âgée qui a un petit chien et ne le sort jamais, ne le laisse pas interagir avec les autres chiens, etc. Nous allons tous juger cela comme “mauvais”, n’est-ce pas? Mais si on y réfléchit, la personne ne peut pas faire autrement. Elle est peut être en souffrance et son chien c’est le centre de sa vie, etc. Qui est-on pour décider qui a le “droit” de prendre un chien ou pas? En fonction de nos capacités physiques ? C’est quoi cette”méritocratie” ?

Et après coup on se rend compte que tout le monde a une part de vérité. En fait, au lieu de chercher à savoir qui a raison et qui a tort, tout le monde a un peu raison.

REMEMBER : THE RAT IS ALWAYS RIGHT.

Si la personne se comporte comme cela, c’est qu’elle a SES raisons. Personne ne fait du mal “gratuitement” ou “pour le plaisir” (sauf peut être à cause d’une maladie, mais c’est bien rare et ça reste justement une “raison”).

ATTENTION >>>> l’idée n’est pas de déresponsabiliser et de trouver des excuses. L’idée est de mieux COMPRENDRE les fonctionnements pour pouvoir justement les AIDER. Car si on ne comprend pas la CAUSE des comportements, on rentre dans le mur. 

Pour aller encore plus loin, les “compliments” sont des jugements positifs. Mais finalement, ça reste des jugements de l’autre, ce que notre comportement reflète chez l’AUTRE. Donc, à s’en détacher aussi. Se détacher des jugement positifs (=compliments) aide énormément à se détacher des jugements négatifs.

>>> Donc, au lieu de chercher à savoir si c’est “bien ou mal”,se rappeler plutôt que tout est neutre, il y a du bon ET du mauvais dans TOUT, rien n’est tout bon ou tout mal. Chercher plutôt à comprendre tel un behavioriste :

  • Quel est l’antécédent ?
  • Quel est l’historique ? (antécédent lointain)
  • Les conséquences ?
  • la fonction de ce comportement (jugment) ?

Pourquoi a-t-on besoin des jugements / pourquoi on en fait nous même, bref quelle est leur fonction?

Alors déjà il ne faut pas oublier que parfois les remarques des autres sont toujours le reflet de leur besoin qui ne sont pas exprimés (écouter l’épisode sur la Communication Non Violente). 

Le regard des autres est important : appartenance au groupe, vivre en société. blessure du rejet / peur de l’abandon = c’est normal. On cherche la validation. 

Quand on demande un conseil à quelqu’un “qu’est-ce que tu ferais à ma place ?” “comment tu trouves mon dessin?” etc. tout cela est en lien avec les autres, leur appréciation. 

Le jugement peut donc nous aider à grandir, c’est l’occasion d’avoir des conseils, un feedback, un retour, d’être en lien les uns avec les autres. Sauf que le problème c’est que du coup on devient tributaire des autres : de leurs exigences, de leurs systèmes de valeurs, etc…

Donc, à ne pas complètement éliminer, mais il est important de savoir faire la part des choses, prendre ce qui nous est bénéfique (= qui nous fait grandir), et ne pas prendre ce qui nous fait du mal (sauf si c’est pour nous faire grandir en sortant de notre zone de confort. Je pense que dans tous les cas il y a toujours des enseignements à tirer. 

ET DONC apprendre à discriminer :

  • Ce qui appartient à l’autre,
  • Ce qui appartient à moi réellement.
  • Faire le tri et choisir ce qui m’est bénéfique (qu’est-ce que je garde) et qu’est-ce qui me porte préjudice (qu’est-ce que je ne garde pas).

Comment accueillir le jugement des autres quand on a un chien ?

Avoir un chien attire l’attention et c’est quelque chos d’assez unique dans la société humaine : “détenir” un animal, qui nous appartient, mais qui fait quand meme partie de la “nature”. Nouss n’avons pas tous la meme définition de ce que c’est que d’avoir un chien ni les mêmes valeurs. Certaines personnes par exemple estiment que les chiens appartiennent à la “nature” et se permettraient de toucher votre chien alors qu’ils ne toucheraient pas votre voiture.

>> Tout cela va créer des enjeux car il n’y a pas de consensus, et beaucoup de différences culturelles / en terme de valeur.

  1. Ne pas confondre jugement et amour/désamour
  2. Le jugement de l’autre appartient… à l’autre. et il nous donne des indications intéressantes : sur l’autre. Ses peurs, ses démons, ses valeurs… et sur mes points faibles si ça m’affecte ou si je manque de confiance en moi.
  3. Donner de l’amour. Quoi qu’il arrive. L’amour inconditionnel. Amour ne veut pas dire tout accepter, ne veut pas dire tout excuser, ne veux pas dire être d’accord, ne veux pas dire être confondu. On peut aimer, et être différent, et ne pas avoir les meme valeurs, et ne pas s’entendre. Amour veut dire ne pas souhaiter du mal à l’autre. On peut souhaiter à l’autre d’être heureux, sans avoir besoin de se marier et de vivre ensemble !!!! Quand qqn vous aggresse dans la forêt, souhaitez lui de pouvoir se débarrasser de ses souffrances et d’être libéré de tout cela.
  4. Des fois, le jugement peut être une sorte de vérité, dans le sens où ça peut aussi être votre vérité. C’est alors encore une belle opportunité de prendre conscience de nos valeurs, croyances, et de qu’est-ce qu’on veut en faire…

Exemples:

Quelqu’un qu’on croise dans la forêt et qui nous dit que notre chien est malheureux car il est agressif. Type de pensées pour accueillir:

  • C’est son jugement, ça lui appartient.

Pensée pour trouver un point commun entre elle et moi:

  • Elle s’intéresse au bonheur/bien être des chiens

Type de pensées pour me rassurer et me rappeler mes valeurs et pourquoi j’agis comme ça:

  • Je sais que je fais ce qu’il y a de mieux pour mon chien car je suis la seule personne à le connaittre sous toutes les coutures. il ne s’agit pas de juger sur 30 secondes quand on se croise dans la forêt.

Pensée pour éviter la comparaison:

  • Son chien est super obéissant, mais je ne sais pas “à quel prix”, et si ça se trouve à la maison il fait de l’anxiété de séparation (et peut être meme qu’elle ne s’en rend meme pas compte).

Conclusion

  1. Les jugements sont naturellement humain, on en a besoin, on ne peut pas les éradiquer, mais ce n’est pas la réalité. Il est important de réaliser que l’on en fait aussi soi-même, sinon on serait juste des ordinateurs.
  2. Les jugements des autres nous apportent des informations… sur eux. 
  3. Chacun sa vérité et sa perception du monde. Accueillons les autres si on veut aussi être accueilli comme on est. Apprendre à discriminer ce qui nous sert et déssert. Et ce qui est de MON ressort versus ce qui ne l’est pas (en garadant mes responsaibilités bien sûr).
  4. Apprendre à trouver la fonction d’un point de vue behaviorisme.
  5. Ne pas confondre amour et être d’accord.
  6. Développer des outils pour accueillir le jugement de l’autre (sans tout accepter pour autant).
  7. Comprendre la notion de détachement
Yeux d'un chien border collie

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