Bonjour à tous et à toutes, et bienvenue dans ce nouvel épisode du Podcast Maître Zen Chien Zen.
Dans les 2 derniers épisodes, nous avons vu plusieurs choses:
- Dans l’épisode 9, nous avons discuté de comment accueillir les remarques que l’on reçoit assez régulièrement en tant que propriétaire de chien, que ce soit de la part des personnes dans la forêt, ou de nos proches.
- Dans l’épisode 11, nous avons explorer aussi toute la notion de jugement de soi, car nous sommes aussi parfois les premiers à nous juger sur comment nous éduquons notre chien, sur nos propres comportements.
Si vous n’avez pas encore écouté ces 2 épisodes, je vous conseille d’aller les écouter car celui d’aujourd’hui est la suite directe de tout cela. En fait vous avez été nombreux à venir me remercier pour ces épisodes en messages privés et nous avons pu avoir plusieurs échanges sur le sujet. Et quelqu’un m’a demandé : Et comment faire quand c’est moi qui aimerait faire une remarque à quelqu’un, car son comportement avec son chien me choque par exemple ? Et je me suis dit que c’était effectivement une question complexe, la suite logique de ces 2 épisodes, et que du coup j’allais vous en construire un 3ème.
En plus, par hasard j’ai vécu quelque chose récemment et cette anecdote va pouvoir faire le fil rouge de cet épisode. C’est rare que je prenne une vraie grosse expérience personnelle comme illustration mais là ça s’y prête vraiment trop bien !
Des exemples de situations où l’on souhaiterait intervenir
Donc effectivement, je pense que c’est déjà arrivé à chacun d’entre nous d’observer une scène avec un humain et son chien et de vouloir intervenir.
Quelques exemples :
- On voit quelque chose que l’on estime être de la maltraitance (exemple : un animal qui se fait frapper). Exemple un chien qui se prend un coup de pied car il a mangé quelque chose qu’il ne devait pas.
- Ou bien on discute avec quelqu’un et on est sûr que les méthodes d’éducation qu’il nous décrit ne sont pas efficaces, par exemple un membre de notre famille nous explique que son chiot n’est pas propre et donc qu’il met son museau dans ses excréments à chaque fois comme lui a dit son vétérinaire/éducateur/toiletteur.
- Ou bien on est dans une animalerie et on entend le vendeur proposer un collier étrangleur ou un spray à un client qui se plaint que son chien aboie sur les autres chiens.
- Ou bien des fois même plus soft, un-e ami-e proche nous dit qu’il préfère faire stériliser son chien à 2 mois car c’est plus simple ainsi.
- Ou bien, une élève m’a raconté ça récemment : son chiot part dire bonjour à son copain chien (la laisse lui échappe) et le propriétaire de ce chien soulève son chiot par le harnais en lui criant “non !”
Je pense que vous voyez tous de quelles types de situation je parle et que ça nous arrive à tous régulièrement voire très très régulièrement. Surtout que si vous écoutez ce podcast, je soupçonne que vous avez une certaine conscience, connaissance et éthique autour de comment vivre au quotidien avec un chien.
Une scène d’un maitre et son chien que j’ai vu récemment
Maintenant je vais vous raconter ce qui m’est arrivé dernièrement : Je vais faire l’analyse comme je l’ai appris en behaviorisme humain et à travers aussi le prisme d’analyse de la Communication Non Violente.
Donc au niveau de la situation, que je vais décrire de la manière la plus neutre possible en vous mentionnant simplement ce que je “vois” avec mes yeux :
- Dernièrement, en traversant le quartier pour aller à la forêt, j’entends quelqu’un crier “non, non, non, ça c’est non”. Je me demandais si les cris venait d’un enfant ou d’un chien, et ma tête cherchait sur les balcons d’où provenait tout cela. J’ai finit par passer devant une personne qui tenait un jeune chien (peut être même un chiot) par le collier des 2 mains fermes, à la hauteur de sa tête (le chien ne touchait pas par terre), le visage à 2cm du sien, en criant “non, non”.
- Ensuite au niveau de mes émotions et ressentis physiques : d’abord, j’ai une émotion forte qui monte. Je crois pourtant être relativement bien immunisée à ce genre de choses, et je ne suis pas du genre à ressentir physiquement de l’empathie dès que je vois un animal souffrir ou autre. Mais là, j’ai le coeur qui se serre, la gorge qui se noue, mon rythme cardiaque qui augmente. Je précise que je n’avais pas “peur”, mais je ressentais énormément de peine et de tristesse pour ce petit chien. C’est vraiment rare que j’ai des symptômes “physiques” pour de l’empathie aussi forts et rapides, surtout que ça ne me concerne absolument pas (c’est le genre de “symptômes” que je peux avoir si je vois mon chien se prendre une énorme gamelle et hurler à la mort, etc.).
- Donc pour résumer l’émotion principale qui monte c’est de l’empathie, de la tristesse, et de la douleur physique (j’ai mal pour le chien, bien qu’en vrai je ne pense pas qu’il avait vraiment mal physiquement, en tous cas pas plus que ça).
- Puis au niveau des pensées, je me dis : “mince, pauvre chiot qui n’a rien demandé, il a l’air si mal. S’il pouvait disparaitre il le ferait… il est en impuissance acquise, c’est horrible… et en plus, c’est sûrement pas la première fois que ça arrive, puisque la personne fait ça publiquement, comment ça doit être chez lui ? et ça ne va pas résoudre ces problèmes, j’ai peur que ça aille en cercle vicieux… Est-ce que je dois intervenir ? Est-ce que je pourrais l’aider, en lui expliquant gentiment qu’il y a d’autres manières de faire, plus efficaces et plus douces ? Mais il ne va jamais m’écouter, forcément. Puis qui suis-je pour avoir le droit de l’aborder comme ça. Bon c’est mon métier quand même, je peux argumenter ça comme ça. J’espère qu’il le verra bien comme une aide et non pas une menace ou un jugement. Mais s’il se retourne sur moi ? Car il a quand même l’air vachement énervé et nerveux…”. Je précise bien que tout cela son mes PENSEES, donc mon jugement, et non pas la vérité ni rien.
Donc voilà où on en est rendu, et donc j’hésite à intervenir ou pas, et je dois prendre une décision. Je vous dirais à la fin de l’épisode comment j’ai réagit, mais maintenant j’aimerais que l’on voit ensemble comment peut-on réagir et comment gérer ces situations là.
⚠️ DISCLAIMER ⚠️ : là contrairement aux autres épisodes nous sommes sur des questions un peu plus éthiques et de valeur. Je tiens à préciser que ce que je vais dire ne sera que le reflet de mes valeurs. Ce n’est donc pas une vérité absolue, et vous pouvez tout à fait choisir de faire autrement. J’espère juste vous apporter des outils et une méthodologie pour vous aider à prendre VOTRE propre décision sur comment agir quand une situation vous “dérange”. Je décline toute responsabilité ahahahah !
Donc : Comment réagir quand on a envie d’intervenir, donner des conseils ou autre en éducation canine ?
On va le faire en 3 parties :
- D’abord l’analyse de la situation.
- Puis on va prendre la situation où on décide de ne pas agir
- Et enfin la décision où l’on décide d’agir.
Etape 1 : Analyse de la situation
Comme d’habitude, je crois que vous commencez à me connaitre : chaque situation est unique et différente.
Ma réponse préférée, comme en éducation canine, c’est toujours le fameux “ça dépend”. Donc je ne vais sûrement pas vous dire dans cet épisode “il faut toujours faire comme ça”. Au contraire, je pense qu’il faut bien prendre tout au cas par cas.
Et comme d’habitude, la 1ère étape c’est toujours d’avoir conscience de ce qui se passe, de ne pas agir par réflexe mais par conscience, et d’analyser la situation car chaque situation est unique. Donc voici des outils pour analyser la situation:
Question 1 : Situer le contexte
Chaque contexte est différent. Par exemple, c’est très différent si :
- Un ami me demande conseille en éducation canine
- Je suis impliquée dans une scène (exemple : quelqu’un dans un parc à chien vient prendre mon chien par le harnais)
- Je suis témoin d’une scène car je passais par là
- Un professionnel donne un conseil à son client devant moi
On est bien d’accord que si un ami me demande conseil, je vais pouvoir lui répondre (même si ça ne veut pas dire que ma réponse sera accueillie et que même si on me demande conseil, il y a une manière de répondre.).
Donc en gros la 1ère question à se poser c’est : à quel degré je suis concernée par la situation ? A quel point je suis acteur du film ? Car si je suis juste figurant, ou même juste spectateur, je suis moins “légitime” d’intervenir.
Question 2 : Est-ce qu’on m’a explicitement demandé mon avis ou pas ?
Il y a un réflexe humain qui fait que quand on ne nous DEMANDE psa de conseils, ils sont souvent mal accueillis. Je suis quasiment sûr que ça vous ai déjà arrivé, en tous cas moi ça m’arrive beaucoup : Je parle de quelque chose à un-e ami mais sans demander de conseil, par exemple je lui explique que je me suis blessée à la dernière session d’escalade. et là vient plein de conseils sur comment je dois mettre tel produit naturel sur mon doigt, si je devrais faire une pause d’escalade ou pas, de combien de temps, etc.
En fait, moi j’ai parlé de ma blessure car j’avais besoin de vider mon sac et de partager cette mésaventure, mais je n’avais pas forcément envie qu’on me dise ce que je dois faire. Surtout que tout le monde se contredit et qu’après je suis perdue dans toutes les infos et je ne sais plus quoi faire.
Donc ce n’est pas parce que quelqu’un se PLAINT de son chien,qu’il veut que vous lui disiez QUOI faire.
En vrai, 90% du temps, si la personne ne vous a pas demandé mot pour mot : “tu me conseilles de faire quoi”, il y a de grande chance que votre conseil soit rejeté. La personne va se mettre en position de défense (je pense que c’est une réaction naturelle, car la personne se sent menacée. Même si les intentions sont les meilleures !
Si vous n’êtes pas sûr, je vous recommande de demander à la personne explicitement “tu attends mon avis là, ou tu as besoin de partager mais tu ne souhaites pas savoir ce que j’en penses (et je ne serais pas vexé) ?
Question 3 : quelle est mon intention ?
J’aime bien ensuite me poser cette question. Parce que, des fois, je crois qu’on peut aussi (et c’est naturel) avoir besoin de montrer que nous on SAIT les choses, que nous on fait différemment, etc. Et dans ce cas l’intention n’est pas forcément ou pas uniquement d’aider la personne, mais aussi de se rassurer que nous on fait juste / mieux / bien / qu’on se donne de la peine / qu’on s’est bien renseigné, etc, etc.
Ou bien des fois notre intention c’est d’apaiser NOTRE douleur. On voit une situation qu’on ne supporte pas de voir, et on aimerait que ça s’arrête. Mais le fait qu’elle s’arrête là maintenant ne veut pas dire qu’elle ne va pas se reproduire. Bien sûr, on veut apaiser notre douleur car on pense que quelqu’un soufre, mais des fois ce n’est pas forcément le cas ou pas forcément dans les proportions que l’on pense.
Question 4 : comment puis-je VRAIMENT aider la personne ?
Maintenant, si mon intention c’est d’aider la personne ou le chien, sincèrement. La question à se poser c’est : est-ce que c’est vraiment en lui donnant un conseil de bistro dans la forêt que je vais l’aider ?
Je crois que j’ai 200 arguments pour dire que non…
- La personne reçoit 50 autres conseils de 5 min dans la forêt, il n’y a pas de raison que le votre ait plus de valeur et qu’elle le considère sans considérer les autres.
- La personne n’est pas disposée et ouverte là maintenant à changer son comportement, il y a de grandes chances que naturellement elle se braque.
- Qui a déjà changé ses méthodes en 5 minutes ?Changer de valeur, de connaissances, apprendre l’éducation positive, comprendre que l’on peut faire autrement… ça ne prend pas 5 min, ni même 2h d’ailleurs !
- Meme si sur le coup elle change son comportement, est-ce que sur le long terme j’ai introduit un vrai changement ? Les changements sur le long terme demandent de l’énergie et de la conscience, et ne se font pas rapidement.
Donc honnêtement, à moins que vous arriviez à émettre un déclic chez quelqu’un… ce que je n’ai jamais vu je crois, ahaha. Vous avez vraiment peu de chance. Imaginez vous, si on changeait d’avis et si on changeait notre fusil d’épaule si rapidement ? ça veut dire que aujourd’hui je vois un panneau publicitaire sur la cigarette donc je me mets à fumer, demain j’entends 1 phrase à la radio qui dit que la cigarette augmente le taux de cancer donc j’arrête de fumer, après-demain je vais en soirée et tous mes amis fument et me disent qu’on passe de meilleur temps comme ça donc je me remet à fumer…
En vrai, nous ne sommes pas si “influençeable” par l’environnement – et heureusement.
L’idéal c’est d’avoir un équilibre, ne pas changer trop vite, mais ne pas changer trop lentement non plus (être capable d’évoluer et ne pas avoir une résistance au changement énorme). Mais ça, la capacité de changement de la personne d’en face, à moins que ce soit votre compagnon ou votre meilleur ami (et encore…), vous avez quand même très peu d’influence dessus.
Donc si je reviens à ma question : comment puis-je VRAIMENT aider la personne, la réponse est rarement “en lui donnant un conseil là-maintenant”.
OK, maintenant qu’on s’est posé toutes ces questions, que faire ? Alors on va dire que selon la réponse aux questions, on va choisir soit d’agir, soit de ne rien faire. Prenons chaque cas séparément.
Etape 2 : je n’agis pas, comment m’aider ?
Imaginons que j’ai décidé de ne pas agir, car je ne suis pas concernée par la scène et que je pense que mon influence ne peut pas changer la situation.
Le fait de ne pas agir peut être difficile à vivre car on se sent impuissant et on ressent toujours de l’empathie, de la colère ou une autre émotion. D’ailleurs je pense que c’est important de dire aussi que souvent on agit car on veut arrêter notre émotion désagréable. Et que du coup ne pas agir est difficile car ça n’enlève pas notre émotion. Or, donner des conseils, des jugements ou des remarques ne doit pas être un “exutoire” de nos émotions.
Donc comment calmer mon émotion tout en restant passif ?Ahah j’ai encore tellement de choses à dire mais je vais essayer d’être synthétique. Bon là pour apprendre à calmer vos émotions on a déjà fait plein d’épisodes psycho (CNV, behaviorisme, etc.) donc ici on va appliquer ces outils à cette situation.
Quelles sont mes pensées et comment trouver des pensées alternatives
Comme souvent, le problème n’est pas la situation en soit, mais ce que je PENSE de la situation. Car je me dis sûrement “le pauvre chien, qui n’a rien demandé, ce n’est pas juste, quel monde cruel, etc, etc”. Or, de dire tout cela, n’arrange rien.
Dans ce cas, vous pouvez choisir des pensées qui vous aide, je vais vous donner des exemples, certains vous vous parler et d’autres pas du tout :
- On ne peut pas tous les sauver, je ferais mieux de garder mon énergie là où elle va vraiment être utile (par exemple dans mon métier, ou dans ma famille, ou avec mon propre chien, etc.) car notre énergie n’est pas infinie.
- Je ne vais pas faire changer la personne en 2min, j’ai d’autres moyens de changer le monde plus efficaces, et de servir une cause (association, diffusions, youtube, etc.)
- La souffrance fait aussi partie de la vie et du monde. Nous commençons a devenir aseptique à la souffrance.
- Ce chien n’est pas forcément malheureux. Là je vois qu’une scène, mais au final peut être qu’il a beaucoup d’amour, beaucoup de liberté, jamais de solitude, etc. Rappelez vous l’épisode sur le jugement des autres : les autres vous jugent alors qu’il ne voit qu’une mini partie de votre vie. Bah ici c’est pareil. Alors oui probablement que vous avez vu de la souffrance ou autre, mais si on regarde dans la globalité, ça ne veut pas tout dire.
- Et pour finir, bien entendu comme toujours, retrouver l’empathie et les points commun que l’on a avec cette personne :
- Cette personne aime les chiens, même si parfois elle est selon moi maladroite.
- Peut être que cette personne travaille dans l’humanitaire, ou que dans une autre sphère de sa vie elle dégage beaucoup d’amour et de tendresse (avec ses enfants par exemple).
- Cette personne agit comme elle peut avec les outils qu’elle a aujourd’hui. Moi aussi dans le passé je manquais d’outil et je faisais plein de choses que je ferais maintenant différemment. Et probablement que dans 10 ans j’aurais honte de ce que je fais aujourd’hui en 2023.
- Se rappeler que nous avons tous nos problèmes au quotidien, et que peut être cette personne est épuisée, à bout, qu’elle a d’autres soucis dans sa vie (santé, etc.) et que l’on ne voit que la partie émergée de l’iceberg.
➡️ Bienveillance et amour pour soi, son chien et les autres. Même ceux qu’on déteste. Donner de l’amour à l’autre c’est donner de l’amour à soit même. On manque toujours d’amour mais on en donne pas assez…
Etape 3 : j’agis, comment agir ?
Maintenant imaginons que les réponses aux questions m’ont amené vers la décision d’agir ou de dire quelque chose.
Il y a encore une manière de faire, et pour cela on a beaucoup d’outils aussi.
- Être dans l’empathie et pas dans le “je vide mon sac, ma colère, ma pitié, etc.”
- Se mettre sur un niveau horizontal avec la personne
- Vérifier qu’elle est OK que je lui donne mon avis (lui demander explicitement, être très prudent).
- Vérifier qu’elle est émotionnellement disponible pour cela (ce qui honnêtement n’est pas souvent le cas, car si la personne a montré de la colère ou de l’impatience, c’est peut être car elle est épuisée)
- Montrer l’exemple plutôt que de donner des conseils
- Pour avoir plus de poids, donner des références (article de blog, etc.) ou donner une carte de visite.
- Aller vers la personne, faire un pas vers elle, la comprendre au mieux, et l’amener ensuite dans la direction que j’aimerais (si elle me suit).
- Me tenir disponible pour répondre aux questions, donner plus de sources, etc. Être vu comme une AIDE, un ALLIE pour obtenir une mission commune (le bien être de nos chiens par exemple) et non pas comme une MENACE; quelqu’un du camp opposé qui veut se “battre” pour sa propre mission.
- Parler en “je”
- Régulièrement reformuler, et demander à la personne ce qu’elle comprend de ce que je propose.
Conclusion
Voilà honnêtement ce n’est qu’une partie des outils car sinon cet épisode ferait 10 heures. J’espère sincèrement que ça va vous donner plein d’idées et de pistes, et qu’on va pouvoir en reparler encore et encore.
Alors maintenant qu’on arrive au bout, vous pensez que j’ai agis comment lors de mon anecdote ?
Eh oui je pense que vous l’avez deviné, je n’ai pas agit. Je me suis posée toutes les questions dans ma tête et je me suis dit que:
- Personne ne m’a rien demandé donc peu de chance que je sois bien reçue.
- La personne n’est probablement pas émotionnellement disponible pour cela.
- Qui suis-je pour intervenir ? Même si c’est mon métier. Un médecin ne va pas arrêter tous les fumeurs dans la rue pour leur dire d’arrêter de fumer !
- Même donner une carte de visite ou autre n’était pas le bon moment. La personne se serait braquée probablement et donc l’information aurait été rejetée puissance 1000.
- Ensuite j’ai du travailler sur mes pensées pour descendre mon émotion : Ok ce pauvre chien avait vraiment l’air en panique, mais les moments de stress font partie de la vie. A côté de cela il a peut être des heures de liberté, d’amour, de câlin, de partie de jeu, des enfants avec qui il s’amuse toute la journée, etc, etc. Je ne vois qu’un petit épisode de sa journée. je pense que j’agis déjà pour diminuer la violence et l’éducation par la contrainte via toutes mes vidéos youtube, etc, et donc que je fais ma part sur cette planète pour dimiuner tout cela. Ce ne’st pas en allant voir les gens individuellement que je vais changer le monde, mais en ayant des actions à une plus grande échelle comme je le fais.
Voilà j’espère sincèrement que cet épisode vous aura plu, en tous cas de mon côté c’était très intéressant de mettre tout cela par écrit et de faire le tri dans les stratégies que j’ai développé ces dernières années. Je suis impatiente d’avoir à nouveau vos retours par messages, et de continuer à partager avec vous sur ces sujets qui me passionnent teeeeellement ! 🥰